Max Malone : l'interview

Publiée le : 01/03/2023

Voilà un groupe qui a des choses à dire !  Oh… pas de revendications politiques ou autres ; non !  Chez les Max Malone, on parle avant tout musique… et folk/rock irlandais !  Et chacun a droit à la parole, c’est comme ça !  Rencontre !

Pourquoi le rock/folk acoustique à tendance Irish… et pas un autre style, peut-être plus « commercial » ou « grand public » ?

Max : Pour moi, la musique c’est quelque chose qui arrive à vous faire voyager tout en restant chez vous, avec une bière et dans un fauteuil confortable. C’est la sensation que j’ai eu la première fois qu’on m’a fait découvrir ce style de musique. Etant un amoureux de l’Irlande, ça me permet de m’évader jusque là-bas.
Tom : Je trouve justement que c’est grand public. Quand on commence « Wild rover », « Dirty old town » ou « Drunken lullabies », le public chante avec nous, frappe des mains ou commence à danser. Même si le public ne connaît pas spécialement les titres, ça parle à beaucoup, autant dans l’énergie de certaines chansons, les mélodies riches et le voyage dans la culture irlandaise.
John : C’est le style qu’on a voulu explorer dès le début… Max, qui a pas mal bourlingué en Irlande, est tombé amoureux de la culture. Tom et moi, on jouait ensemble de la guitare acoustique depuis des années ; avant que j’aille passer 1 an à Dublin avec ma compagne. … MyTea a amené la mélodie, la virtuosité … Rémi est venu avec son Cajon et enfin Walter avec sa basse est venu compléter la Team en donnant du groove et du tonus. Et voilà, plus de 10 ans plus tard, ce « style » nous intéresse toujours autant.
Walter : Pour le côté Vivant !

Rassurez-nous… la musique irlandaise, c’est aussi autre chose que « seulement des chansons à boire », non ?

Max : Ce ne sont pas que des chansons à boire. Ce sont aussi des chansons d’espoir, d’amour, de rencontre. En général, ce sont des histoires vécues qui sont mises en chanson, comme par exemple « Rocky Road to Dublin » qui raconte les difficultés d’un homme de la campagne de l’Ouest de l’Irlande qui part pour l’Angleterre. « The Mero » raconte plein de petites anecdotes sur la vie à Dublin avec des références propres au dublinois.
Walter : il s'agit avant tout de chanson à danser et ceux qui pensent que ce ne sont que des chansons à boire n'y connaissent rien !
Tom : Oui, tout à fait ! La musique irlandaise est une tradition riche et variée qui comprend bien plus que des chansons à boire. Bien que ces chansons fassent partie intégrante de la culture irlandaise et soient souvent associées à la musique traditionnelle, il existe de nombreux autres types de musique et de styles de chansons qui sont également très populaires. En dehors de la musique traditionnelle, il y a également une scène musicale contemporaine florissante autour de l’héritage celtique, qui comprend des artistes pop, rock et folk ainsi que des groupes de musique traditionnelle fusionnant des sons modernes avec des éléments de la musique traditionnelle irlandaise que nous apprécions particulièrement.
John : Absolument ! Ils ont raison ! La musique irlandaise est un genre musical riche et diversifié qui va bien au-delà des chansons à boire. Bien que ces dernières fassent partie intégrante de la culture musicale irlandaise, il y a aussi une grande variété de styles et de formes dans la musique traditionnelle irlandaise. En plus des jigs et les reels, il y a les hornpipes, les polkas et les airs. Les instruments traditionnels utilisés pour accompagner ces genres comprennent la flûte traversière, le tin whistle, le violon, la harpe, l'accordéon et bien d'autres encore.
La musique irlandaise est également connue pour ses chansons folkloriques, qui racontent souvent des histoires d'amour, de perte et de la vie dans les campagnes. Il y a également des airs instrumentaux qui ont été transmis de génération en génération, ainsi que des chansons contemporaines dans des styles tels que le folk-rock irlandais.
Maïté: C’est ça, la musique Irlandaise raconte tellement d’histoires… des violons réaccordés, de la danse en groupes, accessible à tous (ou alors on s’emmêle les pieds, à voir votre niveau!), elle raconte l’histoire folklorique de l’Irlande, des marins et de leurs familles, les pirates, les différentes révolutions politiques et sociales. Des histoires d’amour, bien sûr.

La musique irlandaise, en live, ça le fait, non ?  Vous arrivez toujours à prendre le public avec vous ou, parfois, c’est plus difficile ?

Max : En général, nous arrivons facilement à faire danser les gens, la sauce Irish prend assez facilement. Il nous arrive parfois d’être devant un public moins réceptif, ce qui plus difficile pour nous. Quand cela arrive, nous jouons notre set comme il l’est prévu. Mais ce n’est pas arrivé souvent.
Tom : En général, les morceaux qu’on propose sont souvent appréciés pour leur côté festif et varié, et nous essayons de créer une atmosphère chaleureuse, et conviviale lors de nos concerts. En général, ça prend assez vite !
John : Ce n’est pas toujours gagné ! Mais on aime avoir cette échange. Jouer nous donne une énergie qu’on arrive facilement à partager … Et quand le public chauffe aussi vite qu’on démarre, on essaye de maintenir la température et ouais, ça le fait !!
Maïté : Nous aimons ce qu’on fait, être ensemble tous les six à faire de la musique sans penser à rien d’autre, être sur scène et que ce soit un moment qui ne se reproduira jamais. La musique, c’est fugace, hop, la note est passée et aucun public n’est le même, cela crée des instants précieux. Nous partageons cette complicité depuis des années… il paraît que ça se voit sur scène ! On s’amuse vraiment beaucoup ensemble, ça nous donne une énergie particulière qu’on transmet et généralement, le public suit, c’est souvent détonnant !

Une anecdote, un truc drôle qui vous soit arrivé récemment en concert ?

Max : Pour moi, un de mes meilleurs souvenirs parmi les nombreux que nous avons, c’est d’avoir pu jouer en clôture du Donkey Rock Festival. C’est dans mon village, et nous partagions ce jour-là l’affiche avec Jean Luc Fonck (Sttellla) qui est aussi de Sélange. C’était pour moi une grande fierté et un énorme bonheur d’être sur la scène du Donkey Rock devant un chapiteau en feu.
Tom : On devrait se faire sponsoriser par D’Addario vu le nombre de cordes que l’on casse en concert…
John : quand on sautait tellement fort que plusieurs instruments sont tombés de la scène ?
Walter : Oups ! Me souviens plus...
Maïté : En dehors de tous les fous rires dans les loges ?! Vraiment, ces garçons ne sont pas du tout sérieux! Sinon, il y a notre concert au Wardin’Rock, devant un chapiteau bondé, ça chauffait tellement ! Il suffisait de donner un tout petit peu de son pour que le public se mette à danser, c’était génial. Et puis les jams avec les autres groupes dans les loges, c’est toujours top. En 12 ans de concerts, il y en a des souvenirs… la tournée en Allemagne, on a tout donné, et les gens dansaient de partout, tout le temps, c’était super.

L’album ultime de chansons folk irlandaises que tout le monde devrait posséder chez soi ?

Max : Euh… il y en a tellement. Je dirais que pour avoir un bon mélange de Punk (un peu dans le style de Clash) et de traditionnel Irish, je propose les Pogues. Leur Best of est un bon condensé, mais leur discographie regorge de petites perles musicales qui savent bien vous mettre dans l’ambiance pour une bonne soirée.
Tom : l’album “Double Play” de Lyz Carroll and John Doyle, un must have !
John : J’imagine qu’on peut citer les Dreadnoughts ? Enfin ce serait mon choix!
Maïté : De mon côté, le morceau qui bouge c’est « Arcturus » de Enter the Haggis… Mais on a de supers violonistes folk et Irlandais dans le coin, comme Lorcan Fahy, son père Kieran Fahy, et toute la famille Liégeois (Elise, Simon et Jean-Marie), Cédric Sottiaux,… Il faut aller les écouter dès que vous le pouvez !
Walter : un petit faible pour le premier album de Solas qui s'appelle « Solas ».

Propos recueillis par Romuald Collard.

A vos agendas : Max Malone fêtera la Saint Patrick le samedi 18 à Heinstert !