Au téléphone, il a un peu la voix de Grand Corps Malade… et il n’est certainement pas moins talentueux ! Graux, c’est un ovni hip hop bercé au rock des 70’s. C’est un mec qui, avec des ficelles et un bout de bois, vous fait un clip absolument délirant (l’incroyage « LFAP »). Créatif au possible, il peut écrire, composer, produire et semble avoir une imagination sans borne ! Rencontre avec une personnalité assez incroyable…
Sébastien... première question : Graux, c’est qui, c’est quoi ?
Graux, c’est un producteur de musique, guitariste avant tout, artiste, chanteur –j’ai fait partie du groupe RMS de 2009 à 2017, puis je me suis lancé en solo et j’ai sorti « LFAP » en mars 2020. Voilà, Graux, c’est ça !
Le clip de « LFAP » est assez dingue ; ça a dû être un travail de fou, non ?
Ça a surtout été fait avec les moyens du bord… et on s’est vraiment bien marrer à le faire ! Alors rien n’était vraiment gagné pour ce clip mais je suis vraiment content du résultat. Je pense d’ailleurs qu’il a été bien reçu et que j’ai réussi à faire passer les idées que je voulais dedans ; amener ce côté décalé… avec aussi quelques connotations cachées pour les observateurs aux yeux de lynx ! « LFAP », c’est 22.000 vues sur Youtube, 50.000 streams et 10 millions de vue sur TikTok (sur toutes les vidéos cumulées qui ont utilisé le son !) ; franchement, ça fait plaisir ! Et on va continuer à le pousser un peu car il est toujours aussi vrai que lorsque je l’ai écrit…
Ce morceau est clairement hip hop… mais, on te voit aussi avec une guitare ; c’est pour brouiller les pistes ou t’as aussi un côté plus rock ?
Le rock, c’est la base ! J’ai commencé à la guitare avec des influences style Led Zeppelin, Pink Floyd, AC/DC, Hendrix,… c’est dans mon ADN et ça ne bougera pas. Maintenant, j’adore mélanger ! J’aime bien les basses trap, hip hop mais j’adore le rock donc j’essaye au maximum de mélanger tout ça…
Est-ce que, comme beaucoup d’artistes, tu fais de la musique d’abord pour extérioriser des choses qui sont enfouies en toi ?
(il réfléchit) Oui, j’imagine… Après, la démarche n’est pas aussi consciente pour moi parce que, quand je fais de la musique, c’est avant tout pour créer des choses… et par pour extérioriser des choses à chaque fois. C’est vraiment la création qui m’intéresse ; c’est partir de quelque chose de pas forcément cohérent et d’arriver, finalement, à bien faire sonner les choses. Surprendre les gens et faire des choses originales, c’est vraiment ce qui m’intéresse !
On est début 2021, musicalement, tu retiens quoi de 2020 ?
De 2020, je retiens Bad Bunny qui a sorti 3 albums et qui est une grande révélation pour moi. Après, moi, je retiens aussi Elvis Presley ! Mais lui, chaque année, je le retiens ! Quel showman, quel performer… ça m’inspire beaucoup ! En fait, la musique outre-Atlantique m’intéresse beaucoup… et mes influences sont clairement là-bas…
Propos recueillis par Romuald Collard.
Photo : Hamilton Lake